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Afrique du Sud-Corruption : Les “cadeaux” et les perruques de la honte, la Présidente du Parlement épinglée

Afrique du Sud-Corruption : Les “cadeaux” et les perruques de la honte, la Présidente du Parlement épinglée

L’Afrique du Sud, deuxième économie du continent, n’en finit pas de se débattre dans une corruption endémique, un fléau qui crame de précieux points de croissance. Le mal frappe jusqu’au sommet de l’Etat. Cette fois ce n’est pas le chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa, qui est pointé du doigt mais la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula…

Les procureurs de la République ont fait savoir hier lundi 25 mars qu’ils vont inculper la présidente du Parlement, qui aurait reçu 135 000 dollars et une perruque en pots-de-vin, des «cadeaux» qu’elle a touchés durant 3 ans, quand elle était ministre de la Défense.

Jusqu’ici Mme Mapisa-Nqakula n’a pas été placée derrière les barreaux ni même formellement inculpée. Les procureurs ont pris la parole lors d’une audience du tribunal pour commenter la ligne de défense de l’accusée : les autorités ne l’auraient pas informée comme il se doit sur les charges qui pèsent sur elle et auraient transgressé les procédures en la matière correcte.

Le juge devait statuer hier lundi sur le report de l’arrestation. D’après les documents dévoilés à l’audience la présidente du Parlement a touché 11 paiements pour un montant global de 135 000 dollars entre décembre 2016 et juillet 2019. Elle aurait demandé un autre versement de 105 000 dollars mais il n’a pas été fait, ont indiqué les procureurs.

Par ailleurs en février 2019 Mapisa-Nqakula a encaissé plus de 15 000 dollars et reçu une perruque lors d’une rencontre dans le premier aéroport du pays, d’après les documents. L’identité de la personne qui aurait réglé la facture n’a pas été précisée. Les procureurs lui ont dit d’aller au poste de police le plus le proche pour être conduit devant le tribunal. Les magistrats lui ont donné l’assurance qu’ils ne bloqueront pas sa libération sous caution.

La présidente du Parlement a nié avoir commis des délits et s’est engagée à collaborer avec les autorités. A noter que son domicile à Johannesburg a été perquisitionné et des preuves matérielles auraient été recueillies la semaine dernière. En attendant elle s’est retirée de son poste de présidente du Parlement.

A noter qu’elle a déjà été accusée d’avoir touché des pots-de-vin, mais l’enquête parlementaire a tourné court en 2021. L’affaire a été déballée à la faveur des confidences d’un délateur l’année dernière, selon les procureurs.

Le puissant parti de l’cône planétaire Nelson Mandela, l’ANC, est tellement empêtré dans les scandales de corruption, de dilapidation des deniers publics et de mauvaise gestion que pour la toute première fois elle perdra sa majorité absolue aux élections du 29 mai prochain, prédisent tous les sondages.

 

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